Revue du Lyonnais » série 1 - n°7 ( 1838 ) » pp.351

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tat positif des réformes nombreuses apportées à cette légis-
lation depuis 93 par le grand Sanhédrin. L'annonce d'une
prochaine réforme promet encore de nouvelles modifications.
Le judaïsme n'est plus que le déisme l a r g e , facile , mais
rétrograde du dix-huitième siècle. Que l'on ne m'accuse pas
d'avancer des faits inexacts , car mes renseignements sont
partis d'une bouche sûre et israélite (1).
    Celle loi qui se fond et se refond , qui sent le besoin de
se reconstituer sur de nouvelles bases , n'est-elle pas rongée
par une plaie incurable qui la mène à sa destruction c o m -
plète, n'est-elle pas déjà détruite réellement? et si^ malgré
son désir de se perdre dans les rangs des rationalistes, les
débris de la nation juive subsislent encore intacts el distincts
au milieu des p e u p l e s , ne devons-nous pas reconnaître dans
ces signes éclatants la sagesse du conseil de Dieu , qui r é -
serve les enfants d'Abraham à d'autres destinées ?
    Après ces considérations, il est aisé de pressentir que je
ne rencontrerai pas beaucoup de peine à démontrer ma der-
nière proposition , c'est-à-dire la tendance du judaïsme au
catholicisme. Si les Israélites n'étaient pas , relativement à
leurs écritures, obscurcis dans leur intelligence, je dirais à
ce peuple : ouvrez vos livres saints à l'endroit tracé par les
prophètes , et ce que j'avance ne sera plus pour vous une
question. Ou bien encore, si je parlais uniquement à des en-
fants de l'Eglise, je me bornerais à ces mois .-les promesses
du Christ ne trompent pas ; et ma tâche serait remplie. Mais
 il serait étrange de vouloir prouver aux Juifs la vérité de


   (t) Je saisis avec un bien vif empressement cette occasion de manifester
ma gratitude à l'honorable concitoyen, dont je parle, et que je n'ai pas be-
soin de nommer. Il a •compris que j'étais guidé par une conviction bien as-
sise , et s'est plu à rendre facile celte dernière partie de mon travail. Une
soif de vérité dévore les hommes; chacun doit donc s'efforcer de faire jaillir
celle-ci, et maintenant la discussion est à tous. Encore une fois, je remer-
cie ; j'ai parlé suivant ma conscience, j'attends la réplique.