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2G0 bordes de Gaulois, de. Bourguignons et de Goths, dépeints par Sidonius. West-il pas bien rationnel de faire accorder avec les temps de ces invasions la date du premier établis- sement des Israélites à Lyon? Très-probablement les débor- dements barbares qui viennent d'être rapportés déposèrent les Juifs dans noire ville, et celle version est d'autant plus admissible., que les représentants de cette nation malheu- reuse se trouvaient presque déjà au fond de chaque peuple. Nous ne sommes plus d'ailleurs condamnés à un calcul pure- ment hypothétique, et l'on peut apporter une preuve incon- testable de l'existence civile des Juifs à Lyon dès cette époque. C'est donc par erreur que l'on voudrait faire remonter les fondements de la colonie juive seulement au temps de l'in- vasion des Sarrasins d'Espagne, dans le commencement du VIII e siècle. En effet, Gondebaud, l'un des premiers rois des Bourgui- gnons-Vandales, qui envahirent les Gaules, se voyant pai- sible possesseur de ses états de Bourgogne, voulut les r é - gler par des lois d'autant plus nécessaires, qu'une partie de ses sujets était romaine., originaire du pays, tandis que l'autre avait été amenée d'Allemagne par Gundicaire. C'est pourquoi il publia des ordonnances auxquelles on a donné le nom de lois gombetles, et qui sont datées du château d'Àmbeyrieux, en 501 et 5 0 2 , sous le consulat d'Avianus ou Abianus , et depuis, d'autres furent ajoutées à ces lois sous le consulat d'Agapet ou Agapit, en 517. Or, nous trouvons dans le pre- mier supplément de ces ordonnances un titre XV, portant cette énonciation : Des Juifs qui auront frappé ou injurié quelque Chrétien. Menestrier, qui fournit ces renseignements , nous apprend qu'on y lit : « Tout Juif qui aura mis la main sur un chrétien, et qui « l'aura frappé ou de la m a i n , ou du p i e d , ou d'un b â t o n , « ou du fouet, ou d'une p i e r r e , ou qui l'aura pris par les « cheveux, sera condamné à avoir le poing c o u p é ; et s'il « veut racheter sa main et se relever de celle p e i n e , il devra