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245 Puis aussi l'odorante haleine De l'eau qui fuit de la fontaine Avec des parfums enivrants De la fontaine transparente Où chaque jour dans l'eau courante, Elles viennent baigner leurs membres frissonnants. A moi ce que l'on hait, tout ce qui fait envie, Pouvoir, trésors, soldats à la face brunie, Par un mot soudain rassemblés ; Peuple immense et rampant, dont pour les grandes fêles, Je puisse d'un seul coup trancher les mille têtes, Comme une gerbe dans les blés. Enfin, enfin..: à moi l'amour et la prière, L'encens du sacrifice et tout ce qu'on révère. Dieu n'est qu'un vain nom qui pâlit, Un être sans pouvoir auprès de ma puissance, Un rien que l'on invoque, un rien que l'on encense... Un souffle du Seigneur passe et l'anéantit. Lyon, i janvier 1838. HENKI HÉLIAS.