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    La messe que les ducs de Bourgogne et de Berry entendi-
rent le même jour, fut célébrée par l'archevêque , assisté de
sept accolyles , de sept diacres et de sept sous-diacres. Il y
avait sept prêtres revêtus de chasubles , du nombre desquels
était le prélat, et sept antres prêtres revêtus de chapes. Tous
ces officiers, les comtes en mitres, et les autres découverts,
entrèrent dans un très-bel ordre par la porte du chœur, et
saluèrent les Princes, qui étaient à genoux sous un dais qu'on
leur avait élevé au milieu. On fit l'administration, c'est-à-
 dire l'essai du pain et du v i n , ce qui se fait par le plus an-
cien des perpétuels , en présence de tous les diacres et sous-
diacres. Ils sortent tous du chœur pour cela, se rendent dans
la chapelle Notre-Dame, où le prieur est obligé d'apporter
du pain et du vin , dont on choisit le meilleur pour le sacri-
fice , et on le porte sur la crédence avec beaucoup de solen-
nité. Cette cérémonie est fort ancienne, et ne se pratique
que lorsque l'archevêque officie.
     On voit dans cette église deux colonnes de cuivre avec des
chapiteaux corinthiens, sur lesquelles est une espèce d'enta-
blement. Au-dessus se trouvaient sept chandeliers ; il y avait
aussi sept enfants de chœur, qui s'arrêtaient aux colonnes,
et y posaient leurs chandeliers. Derrière l'autel, qui est isolé
comme celui de Sainte-Geneviève de P a r i s , était un siège
pontifical avec sept gradins, et au-dessus un dais de velours^
sur lequel l'archevêque se plaçait avant et après le sacrifice.
A ses pieds , sur les gradins , étaient quatre des sept prêtres
en chapes : deux tenaient sa croix et sa crosse, l'autre tenait
le missel, et le dernier la mitre. L'évêque de Saint-Flour, de
la maison d'Estaing, qui était venu à Lyon pour saluer les
Princes , assista à cette cérémonie avec les comtes de Lyon-
     Après le service, les Princes retournèrent chez e u x , et
donnèrent audience aux chanoines et comtes de Saint-Jean.
Ce fut M. de Damas de Marillac, doyen de cet illustre cha-
p i t r e , qui eut l'honneur de porter la parole.
    Après avoir d î n é , les Princes allèrent entendre vêpres Ã