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 interdisait ce livre comme contenant plusieurs choses respecti-
vement téméraires , injurieuses aux écoles et aux écrivains ca-
tholiques , et contraires aux décrets du Saint Siège apostolique,
 etc. Un écrivain, se disant docteur de Sorbonne, adressa à
un de ses amis en Flandre, une lettre remplie d'invectives et
de raisonnements captieux, contre le décret de la congréga-
tion de l'Index. La congrégation censura cette lettre comme
elle avait censuré la Bibliothèque janséniste. Un théologien r o -
m a i n , amateur de la vérité, écrivit, en 1750, à un théologien
de Louvain une lettre louchant la juste condamnation de la
Bibliothèque janséniste,        par la congrégation de l'Index,      et
contre la Lettre d'un docteur de Sorbonne à un de ses amis de
Flandre. Le théologien romain ne manque ni de sagesse, ni
de modération ; l'on ne peut pas en dire autant de l'abbé L e -
gros , chanoine de Rheims (1), qui avait p u b l i é , en 1740,
une Réponse à la Bibliothèque janséniste, dans laquelle on
s'aperçoit que l'auteur combat pour sa propre cause, et que
les livres ridiculement notés par le P. de Colonia, comme jan-
sénistes , dont il a l'air de prendre la défense , sont ceux qui
lui tiennent le moins au cœur.
   Nonobstant cette proscription solennelle et générale , la
Bibliothèque janséniste fut réimprimée , et l'on se tourna d'un
autre côté en d o n n a n t , sous un autre titre, le livre proscrit et
censuré. Ce ne fut plus une Bibliothèque, mais un Diction-
naire des livres jansénistes, ou qui favorisent le Jansénisme.
« Cette nouvelle production jésuitique, q u i , augmentée de
moitié, r e n a î t , pour ainsi dire , des cendres de la première ,
est imprimée à L y o n , quoique le titre porte : A Anvers , chez
J.-B. Verdussen, aux deux Cigognes; 1752 ( 2 ) , » 4 vol. in-


   {\) MM. Beuchot et Barbier attribuent cette répon&e àOsmont du Sellier,
parce qu'elle n'est point mentionnée dans le catalogue des ouvrages de l'abbé
Legros. Quérard, France littéraire, art. Colonia.
   (2) Nouvelles ecclésiastiques, ann. 1752, pag. 97. Cette édition est du P.
louis Patouillet ; voy. ce nom clans la Biog. univ, « On a lieu de croire , dit