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192 volontairement ou involontairement, et en a fait un tout com- plet ; qu'il les a rapprochés, qu'il les a dégagés des circons- tances étrangères, et qu'il en a formé un nouveau motif de la crédibilité du christianisme ; c'est en cela que son plan paraît neuf, et qu'il l'est, en effet. Avant que la Religion chrétienne, e t c . , fût mise au j o u r , le P. de Colonia l'avait lue par morceaux à l'Académie de Lyon, et les rédacteurs des Mémoires de Trévoux l'avaient annoncée avec éloge dans le numéro du mois de septembre 1713,page 1608. A partir de celle époque, ils en donnèrent, presque tous les ans , un morceau détaché, pour pressent'^ le jugement des connaisseurs. Lorsqu'elle p a r u t , les journalistes s'empressè- rent d'en instruire le public, au mois de novembre, page 719. L'analyse qu'ils en firent est excellente; le jugement qu'ils en portèrent n'a point été révoqué ; aujourd'hui encore, les hom- mes éclairés disent avec eux, sans beaucoup de restriction : « Le P. de Colonia donne à ses preuves un tour convaincant, et l'on peut dire, en général, de son ouvrage, qu'il y a peu de livres qui se fassent lire avec plus de plaisir, et qu'on lise avec plus de fruit. Les narrations historiques, les caractères de tous les auteurs dont il p a r l e , diversifient sa matière, et montrent qu'il réussit également dans, les divers genres d'é- crire. » « Il n'en fallait pas davantage, dit M. Labouderie, pour me déterminer à donner une nouvelle édition de cette apolo- gie estimée , et qu'on ne pouvait se procurer qu'avec peine. Mon premier soin a été de vérifier les passages cités par Colo- n i a , e t ' d e reproduire le texte dans toute sa pureté. J'ai in- d i q u é , dans quelques endroits, des objections de Voltaire qui y ont rapport, et qui s'y trouvent réfutées d'avance. J'aurais bien^voulu pouvoir multiplier les notes explicatives, mais des motifs très-puissants m'en ont empêché. J'avais aussi le des- sein de publier, à la suite de l'ouvrage, une Dissertation iné- dile de Michel de T o u l , où l'on prouve, contre le P. de Colonia , que l'on ne peut, par le témoignage des auteurs païens, établir