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166 Italie que le cardinal Carpegna, après lui avoir montré lui^ même son cabinet d'antiquités, qui était un des plus riches et des plus curieux de l'Europe , fit présent à ce Religieux du grand et magnifique recueil des médaillons, contenant plus de trois cents figures qu'il venait de faire imprimer (1). C'est aussi pendant le séjour de Colonia à Rome que le pape Clé- ment X I , enchanté de son érudition et des grâces de son esprit, voulut le fixer auprès de lui, et lui confier l'éducation de ses neveux; mais le désir de conserver sa liberté, de suivre ses goûts littéraires, de se retrouver au milieu de sa belle bi- bliothèque^ lui fit refuser de si honorables propositions, et le ramena dans la ville de Lyon (2). Je ne sais à quelle époque il faut fixer le miracle opéré sur sa personne, et qu'il raconte avec beaucoup de naïveté, dans sa Pratique de piété pour honorer le bienheureux Jean-Fran- çois Régis. « Un j o u r , à Lyon , la roue d'une charrette ayant passé et repassé plusieurs fois sur le milieu du pied, qu'elle devait naturellement lui fracasser, il fut préservé de ce m a l - heur et ne reçut pas le moindre m a l , par la puissante protec- tion du bienheureux Régis, auquel il eut le bonheur de recou- rir (3).» Il est aisé de déterminer le commencement de ses liaisons et de sa correspondance avec Fléchier, évêque de Nîmes. Jean Columbi, jésuite, avait composé un ouvrage qui a pour titre : De Rébus gestis cpiscoporum Nemausensium s et qui n'a jamais été imprimé. Après sa m o r t , arrivée à Lyon , en 1679, le ma- nuscrit tomba entre les mains du P. de Colonia , qui le remit à Fléchier, devenu évêque de Nîmes. Ce pontife le renvoya au jésuite 1705 (4), et avec cette lettre , attachée au frontispice du volume : (1) Dissertation sur le monument antique découvert à Lyon, en 1704, pag. 43. (2) Manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, tom. I, pag. 17. (3) Page II. (4) On pourrait lire 1701 ou 1703 ; le dernier chiffre est mal formé.