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  l'artisan faillit recevoir une punition comme soupçonné de sortilège. Sa re-
   cette fut brûlée publiquement. Douze ans après, un procès fut entamé ;
   mais une transaction mit fin à ces débats. Le Consulat paya cent livres, et
  le tailleur Besson se désista de son action. Voir la Revue du Lyonnais, tome i,
  page 15, et tome v, pages 7 et 8.
      1709. — Le thermomètre marqua 13 degrés au-dessous de zéro ; le
  Rhône était rempli de glaces qui s'y étaient accumulées à une hauteur de
   douze pieds. Pour comble de maux, la disette succéda à la rigueur de cet
  hiver.
      1767. — Le 6 janvier'de celle année , le Rhône gela entièrement en face
  de la rue Puits-Gaillot, et l'on n'avait pas de souvenir à Lyon de l'avoir vu
  ainsi. Le peuple , par la singularité de l'événement, s'y précipita pour tra-
  verser aux Brolteaux. Grâce aux soins de M. de Yerpillière , alors comman-
  dant de la ville, le passage fut interdit, et une heure après cette sage me-
  sure, le dégel arriva. Tous les bateaux attachés au pont furent entraînés et
 fracassés. Voir, pour plus de détails, la Revue du Lyonnais, article Inondations,
  tome v, p. 11 et 12.
     1789. — Dès le commencement de novembre 1788, le vent du nord
  commença à prévaloir et à refroidir l'atmosphère. Les deux premiers mois
 d'automne avaient été très-secs, et toutes les rivières étaient extrêmement
  basses. Le vent du nord contribua encore à entretenir et même à augmenter
  leur abaissement, au point que, le 1 e r décembre, le niveau de la Saône était
  de trois pouces plus bas qu'en 1781, année qui avait été regardée comme
  une des plus mémorables de tout le siècle par la sécheresse. Le froid prit
 une intensité toujours croissante pendant tout le mois de novembre , et le
 25 , les bords de la Saône étaient gelés. Le thermomètre marqua 12 degrés.
 La congélation de nos deux rivières fut bientôt complète. Ce fut le 14 jan-
 vier qu'eut lieu la débâcle des glaces du Rhône, et le 17, celle de la Saône.
 Le pont de Serin fut emporté. De graves désordres eurent lieu sur le Rhône,
t e s habitants de la ville de Lyon n'eurent qu'à se louer de la sollicitude
 vraiment paternelle des officiers municipaux et surtout de l'inépuisable et
 utile activité de leur lieutenant-général de police, M. Rey. Ce fut à leurs
 efforts que la cité dut son approvisionnement en combustibles et en charbons
 dont elle était menacée de manquer. Voir la Revue du Lyonnais., tome v,
 pages 12 et 15.
     1810. — Au mois de janvier de cette année, le theroiomélre descendit à
 Lyon à 15 degrés au dessous de zéro. On put traverse! la Saône sur la glace
 pendant plusieurs jours.
     1820. — Les départements méridionaux de France ont éprouvé un froid
 de 12 degrés. Le Rhône et le Gard ont été pris pendant plusieurs jours. Une
 inondation désastreuse de la Saône fut occasionnée par la débâcle des glaces.
     1850. — Le thermomètre est descendu à 15 degrés au-dessous de zéro.
     1838. — Le froid, cette année, a fait rigoureusement sentir sa tar-
dive venue. Dans la matinée du 11 janvier, le thermomètre est descendu à
 14 degrés Réaumur au-dessous de zéro, et le 15, sur les sept heures du
matin, à 16 degrés. Dans la nuit du 19 au 2 0 , on a eu 15 degrés, et dans
la matinée du 2 0 , le thermomètre marquait encore 14 degrés. Le Rhône et
la Saône ont été gelés. A Genève, on a éprouvé dans la nuit du 10 au 11
un froid de 20 degrés Réaumur.