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"~ih concentrer son admiration sar ce point, il finit par restrein- dre la puissance du chaflt à ces deufc pauvres sons isolés. Ceci est l'histoire de beaucoup de gens enclins à enserrer le monde dans les étroites proportions da leur cerveau. Ainsi, par exemple, pour M. Bonnefond, il n'y a d'autre c i e l , d'autre atmosphère possible, que celui d'Italie, d'autre type à r e - produire que celui des habitants de Rome ou de Naples. Le Romain en c a p u c h o n , le Napolitain en sandales, lès pay- sannes en jupons c o u r t s , voilà l'homme à peu près dans toutes ses diversités. L'année p a s s é e , c'était le Vœu à la Madone et les Têtes de Moine, le lotit d'un type italien fort confortable, voici la Moissonneuse, paysanne des environs de R o m e , du moins quant au costume ; cette a n n é e , le Vœu à la Madone est devenu la Pèlerine, la Paysanne des envi- rons de Rome est restée paysanne des environs d e R o m e ; elle a seulement changé de nom et de p o s e , et s'appelle l'Attente, Il y a encore une jeune fille romaine jotiant avec un chevreau, autre déguisement de la même paysanne. L'imagination de Bonnefond est d'une fécondité admirable dans la variation du même thème ; il est probable, que nous n'en sommes pas quitte encore. J'ai bien entendu certains critiqués s'écrier : qui nous déli- vrera des Romaines et des moines ! probablement ces gens- là n'entendaient rien à Fart; Rome est pour l'art ce que la Mecque est pour l'islamisme; c'est la terre de toute sainteté, le sanctuaire inépuisable de toute inspiration, et ceux qui ne se prosternent pas devant les reliques de Ce pays ne peu- vent être que d'ignorants et d'insatiables novateurs. Les es- prits vulgaires veulent seuls du nouveau; est-ce qu'il y a rien de nouveau sous le c i e l ? — Si Bonnefond ne nous faisait pas des moines et des paysannes des environs de R o m e , que nous ferait-il qui n'eût pas été fait! Soyons donc modérés dans nos d é s i r s , et jouissons de ce qu'il nous donne. Sa Pèlerine; est bien souffreteuse; la fatigue l'accablé; c'est qu'elle vient d e loin ; peut-être de Lyon. Le trajet est long