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semble > sur cet autel, de suivre la constitution nouvelle, d'être fidèles à la
nation , à la loi et au roi, et de verser jusqu'à la dernière goutte de noire
sang pour la patrie : que vos vertus héroïques soient un rempart contre le
vice qui, rampant et avili, sera toujours terrassé et foulé aux pieds par l'hon-
neur et le sentiment ! »

  Yers 1791 ou 1792, M. Dervieu du Yillars émigra. Son
frère, M. Dervieu de Yarey, qui avait été un des comman-
dants de la garde nationale de Lyon, périt sous la hache ré-
volutionnaire le 3 janvier 1794; un de ses cousins, M. Der-
vieu de Goiffieu fut aussi mis à mort le 3 février suivant.
Après la Terreur, le chevalier Dervieu du Yillars rentra
en France, mais il ne reparut pas sur la scène politique. Ou-
blié de ses compatriotes, dont il avait été l'idole, il passa
dans la retraite le reste de sa vie, n'ayant auprès de lui que
le plus jeune de ses trois fils qui lui aida à supporter les infir-
mités sans nombre qui l'acablèrent long-temps avant son
dernier jour.                                        A. P.



                          M. PAUL CHARPENTIER.


   M. Paul Charpentier, né à Lyon, âgé de 72 ans, doyen des
avocats près la cour royale , est décédé dans la nuit du 18 au
19 janvier, et laisse près de deux millions.
   Artisan de sa fortune, M. Charpentier avait appris à être
économe, mais cette économie , il la poussa , avec l'âge, jus-
qu'à la plus extrême avarice. C'est elle qui vient de provoquer
sa mort; car c'est, sinon la faim, au moins le froid et la misère
qui l'ont conduit au tombeau. Sa dureté pour lui-même était
sans bornes. Il se refusait les choses les plus indispensables à
l'existence. Il vivait seul, se nourrissait mal, ne faisait pres-
que jamais de feu. Ses vêlements étaient souvent des haillons.
 Je ne m'étendrai pas davantage sur ce pénible sujet. Mon in-
 tention n'est pas de faire une biographie , je veux seulement,