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60 son caractère était doux et ferme à la fois et avec quelle louable persévérance il poursuivait la réalisation des pro- jets d'amélioralions que lui suggérait sans cesse son amour du bien public. Ces qualités, si précieuses dans un adminis- trateur , et que M. Sain-R.ousset de Vauxonne trouvait encore le moyen d'utiliser dans sa refraile, avaient eu une large et belle application à une autre époque de sa vie. Président de section pendant le siège de Lyon , M. Sain- Rousset fut un des quatre députés queles Lyonnais envoyèrent, le 20 décembre 1793, à la barre de la Convention nationale pour demander la cessation du massacre et le rappel de Col- lot-d'Herbois. Forcé, bientôt après, de chercher un asile loin des murs de notre cité, M. Sain-Rousset se réfugia à Paris où il obtint un emploi à la fabrique nationale d'armes, en qualité de secrétaire particulier du directeur. Ce fut en remplissant ces modestes fonctions, devenues pour lui une précieuse ressource dans ces temps de misère et d'orages, qu'il attendit impatiem- ment le jour où il lui serait permis de rentrer dans ses foyers. Avec leretour delà tranquillité et del'ordre,des jours meilleurs ne tardèrent pas à luire sur la France. Heureux alors d'avoir revu sa ville natale, M. Sain-Rousset songeait à se consacrer exclusivement désormais aux soins de sa famille, lorsque, désigné au choix du premier consul, il fut appelé aux fonc- tions de maire de la division du midi de la ville de Lyon. Cette charge honorable, qu'il n'avait point ambitionnée, fut néanmoins acceptée par lui avec l'empressement d'un bon citoyen qui a la conscience du bien qu'il peut faire ; et, pen- lant seize années, il remplit ces fonctions ou celles de pre- mier adjoint au maire unique qu'il remplaça temporairement, diverses reprises. Parmi les actes les plus importants de la carrière adminis- rative de M. Sain-Rousset, la reconnaissance publique signale articulièrement : Le changement apporté à la régie de l'octroi, changement ui doubla le revenu communal ;