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il qui place l'homme sur la terre pour être heureux et bienfai- sant, celui qui fait fleurir nos campagnes et croître nos mois- sons , celui qui rend partout nos armées victorieuses ? L'a- théiste seul peut ne rien croire , et vivre sans espérance. « Et vous, prêtres insensés , osez jeter vos regards sur ce peuple dégagé de votre mystère extravagant, de ce culte qui fitruisseler le sang des humains :ce n'est pas votre Dieu que nous révérons en ce jour ; c'est l'Etre suprême , régisseur de la Nature, cette mère productrice qui chaque jour offre à nos regards ses immenses et sublimes travaux, c'est à la Divinité qui a brisé nos fers à qui nous adressons nos hom- mages. « 0 toi, Sagesse ! toi qui sans cesse dirigeas la Convention Nationale^ dont chaque séance a porté le calme et la douceur dans les âmes vertueuses, tu seras désormais notre guide ; par toi nous pratiquerons les vertus indispensables à notre prospérité, et par les liens indissolubles de la fraternité, nous affermirons nos lois républicaines. « Représentants du peuple! dites à la Convention Natio- nale que le peuple de Commune-Affranchie, en reconnais- sant l'existence de l'Etre suprême et l'immortalité de l'ame , a célébré avec transport cette fête à jamais mémorable; dites- lui que ce peuple, si long-temps tourmenté par les raffineries de l'aristocratie , est à la hauteur des principes républicains. « Dites aux Montagnards, à ces défenseurs des droits des peuples et du monde, que leurs âmes seront immortelles comme celles de Caton et de Bru tus dans les fastes de l'his- toire. « Vive à jamais la République!... » A cet orateur a succédé le citoyen Fillieux, substitut de l'Agent National, qui s'est exprimé en ces termes : « Citoyens, « Vous venez de voir disparaître avec la rapidité de l'éclair les signes abhorrés du fanatisme, de la royauté , de Taris-