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483 degré que comporte le dernier terme de son évolution, sor- tent de la famille, des écoles et des collèges, la faute en est au peu de soins qu'on a mis à les entourer des modificateurs externes, de l'hygiène physique que la physiologie ne cessera jamais de recommander. La gymnastique n'a pas seulement pour effet de développer le système musculaire, d'élargir la poitrine, de régulariser le jeu des forces nerveuses, mais elle a une action directe sur la constitution chimique du sang. Un physiologiste recommandable, le docteur Brachet,de Lyon, a démontré dans un mémoire lu dans cette assemblée, que les qualités physiques et chimiques de cefluidenourricier étaient différentes dans un membre frappé de paralysie de celles qui sont ordinaires au sang pris dans des vaisseaux appartenant à une partie non paralysée. Il est facile dès lors de concevoir le rôle que peut jouer la gymnastique dans l'une de nos plus importantes fonctions organiques, la nutrition. Il serait vivement à désirer que les notions les plus essen- tielles de la physiologie fussent propagées dans l'enseigne- ment universel ; que les élèves, destinés à recueillir dans leur esprit les plus beaux principes des sciences humaines, reçus- sent du moins les éléments de celles qui intéressent le plus fortement tout homme qui doit jouer un rôle utile dans la vie sociale. Il n'est aucune science qui puisse autant prêter main forte aux règles de la morale que la physiologie de l'homme. Les grandes vérités qui en dé.coulent ont pour but de faire éviter l'a&ws en toute chose, et de conduire sa per- sonne d'après les lois de la modération. L'étude des forces vitales qui se dépriment si souvent, à la suite des excès, celle de la sensibilité qui se pervertit et s'épuise lorsqu'on la solli- cite de mille manières en outrant ses sensations, celle de nos grandes fonctions dont le mécanisme se détériore pour ja- mais, lorsque nous ne faisons de leur exercice qu'un moyen de jouissances, fourniraient matière à de précieux enseigne-