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447 On a répété, mais à tort, que la Tour de Londres contenait uno bibliothèque ; cette assertion n'est pas exacte, elle ne possède pas une collection de livres, mais elle renferme un grand nombre de pièces manuscrites, relatives à l'histoire de France et d'Angleterre. L'officier commandant et gardien de la tour (place honorifique qui a été occupée par plusieurs comtes et un duc), est appelé constable de la tour ; le premier fut Geoffray de Mandeville, nommé par Guil- laume le conquérant; le dernier, Arthur, duc de Wellington. Les au- tres employés supérieurs sont sir Edward Switf, esq. gardien de la Régalia, Robert Porret et George Stacey, esqs. gardiens de Store House, Thomas Hardy, esq. archiviste, et le lieutenant Hall. M"0 JANE DUBUISSON. CHRONIQUE LOCALE. Nous avons sous les yeux le discours Sur VIndividualisme que M. l'avo- cat-général Laborie a prononcé à l'audience solennelle de rentrée de la Cour Royale de Lyon. Ce discours, élégamment écrit, est inconteslablent une des œuvres les plus remarquables en ce genre. Les pensées fortes et solides y abondent: nous regrettons seulement d'y rencontrer une critique exagérée de la presse , cette puissance nouvelle dont certains actes peuvent-être dangereux , mais qui, en définitive, remplit dans la société de grandes et utiles fouctions. Peut-être, en raison de son importance, consacrerons-nous à ce discours un examen plus étendu. —M. Bellin vient de publier le discours qu'il a prononcé à la 9 e Session du congrès scientifique et dont la 5 e seciion avait voté l'impression. C'est l'expo- sition des principes de rhétorique contenus dans le Gurgias de Platon et dans le Dialogue sur (éloquence de Fénélon. Ce travail fait honneur aux sentiments de l'auteur. Il renferme des principes trop souvent méconnus aujourd'hui par les orateurs du barreau, du parlement et de la chaire. Nous ne pouvons qu'encourager M. Bellin à continuer à s'inspirer à des sources aussi pures et aussi élevées. — M. F.-Z. CoIIombel a fait paraître ces jours derniers une Histoire de la Vie et des temps de saint Cyprien, dvêque de Cartilage et martyr au IIIe siècle de l'Eglise. Cet ouvrage, traduit de l'anglais de Poole, fait assez largement connaître un des plus illustres pontifes qui ait illuslré le sol de l'Afrique par ses vertus, par ses écrits et enfin par un martyre qui effaça dans le sang quel- ques rares taches d'une vie si belle d'ailleurs. Dans une Dissertation préliminaire de plus de quatre-vingt pages, M. Col- lombet, posant la règle de foi sur beaucoup de points capitaux où le catholi- cisme est en différeudavec le protestantisme, montre que saint Cyprien est très-formel et très-explicite, quoique la Réforme ait souvent cherché à se pré- valoir de son nom et de certains témoignages un peu ambigus. Ainsi, la supré- matie de Rome, et non celle de la Bible ; la présence réelle dans l'Eucharistie, la confession auriculaire, l'intercession des saints, la prière pour les morts, etc. ; voilà tout autant de questions établies d'après saint Cyprieu, par un écrivain à qui les matières tliéologiques sont loin d'être étrangères. L'évêquede Carthage avait eu pour biographe l'un de ses diacres nommé Pontius. M. Collombet a placé à la fin de cette histoire la monographie de ce