Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                  437
d'Essex, premier constable de la Tour, elle soutint le siège de
l'usurpateur Stéphen, qui s'en empara malgré la vaillante défense, de
Mandeville. Elle fut réparée de nouveau, en 1155, par Thomas a Be-
ket, alors chancelier d'Henri II. Sous le règne de Richard Cœur-de-
Lion, Willams Longchamps, évêque d'Ely et chancelier du royaume
abattit lemurde la ville jusqu'à la porte appelée la poterne, anticipa
sur Tower-Hill (terrain appartenant à la cité) pour agrandir et aug-
menter la Tour Blanche et entoura ces nouvelles constructions d'un
mur de défense et d'un large fossé. La Tour fut achevée par Henri III
qui ,"en dépit des remontrances des citoyens de Londres et même d'a-
vertissements surnaturels (s'il faut en croire les historiens contem-
porains), la fortifia complètement. Ces nouveaux travaux furent
détruits par un tremblement de terre , recommencés, et détruits de
nouveau par la même cause, en 1241, à la grande joie des habitants
de Londres, qui voyaient avec peine s'élever une forteresse qui me-
naçait leurs libertés. La superstition attribua ces accidents à la puis-
sance de Thomas a Beket, le patron de la cité. Sous ce règne la
Tour fut blanchie ; c'est de cette époque que date son nom ; on
s'occupa aussi des magnifiques chapelles de Saint-Pierre et de Saint-
Jean , et un jardin fut planté autour des bâtiments ; le roi établit une
ménagerie dans la forteresse et prit une portion du rempart du côté
est de l'entrée, depuis appelée Lion's Tower, pour le logement des
gardiens. En 1235, l'empereur Frédéric lui envoya trois léopards en
allusion à ses armes qui portaient trois de ces animaux, et de cette
époque jusqu'à une date assez récente, une ménagerie fut constam-
ment entretenue à la Tour (1). De nombreux travaux furent faits aux
tours et aux remparts pendant les règnes suivants. Edward IV em-
piéta encore sur Tower-Hiil, et bâtit une porte extérieure qu'on
appella Bubvark Tower. Dans la première année de son règne , un
échafaud et une potence furent élevés sur Tower-Hill, mais les ci-
toyens jaloux de leurs privilèges demandèrent leur démolition;
pour les apaiser on fit une proclamation qui déclarait : « Que cet
« échafaud ne serait compté ni comme exemple ni comme pré-
« cèdent attentant aux libertés et privilèges de la cité. »
   Richard III répara la Tour, et Stowe cite une ordonnance de saisir
partout le royaume les ouvriers nécessaires aux travaux. Sous
Henri VIII on en dressa un plan qui existe encore, et qu'on voit à
Westminster, dans le Chapîer House. Dans la seconde année du rè-
gne d'Edward VI, un français logé dans la Middle-Tower mit invo-
lontairement le feu à un baril de poudre qui fit sauter l'édifice ; dès
ce temps la Tour comprenait dans l'enceinte de ses murailles une
superficie de plus de douze acres, et, sans le fossé, une circonférence
de trois mille pieds (2). A cette époque la Tour de Londres, consistant
                           .
seulement en une citadelle, était entourée par deux remparts, l'uo

  (1) Elle esl maintenant au jardin zoologique.
  (2) Le pied anglais vaut 3 décimùtres 4 millimètres.