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290 tout le nord de l'Afrique, on ne trouvera pas extraordi- naire que ces conquérants aient enrichi la colonie lyon- naise de ce trophée. La question d'identité et de connexité une fois résolue par des causes physiques et les faits qu'on ne saurait trop contester, il resterait à examiner par quelles circonstances et de quelles contrées furent apportées les colonnes de l'autel d'Auguste. Les personnes qui ont parcouru l'Italie ont eu fréquem- ment l'occasion de rencontrer des monuments du même genre, produits de la conquête, et dont l'antiquité se perd dans la nuit des temps, de même que l'origine en est égale- ment incertaine; ainsi,les obélisques que Ton voit à Rome sur la place du Peuple et sur le Mont-Citorio; le premier de 25 et le second de 27 mètres*>de hauteur et couverts d'hiéroglyphes sont, s'il faut en croire l'histoire et la tra- dition, des monuments élevés à la gloire des Sésostris, dont Auguste enrichit la capitale de l'empire romain après la bataille d'Actium. Le premier de ces monolithes fut dé- couvert en i585, dans les ruines du Circus Maximus, et retrouvé cassé en trois morceaux ; le deuxième dans les fondations de l'église de St-Laurent en Lucina en 1788, sous le pontificat de Pie VI. L'obélisque de Ste-Marie Majeure ou du Mont-Esqui- lin est en granité rouge égyptien et sans hiéroglyphes, haut de 10 mètres, et celui couvert de caractères hiéro- glyphiques en granité rose, qui décore la fontaine Nanova et qui est haut de 24 mètres, sont également des monu- ments égyptiens qui furent apportés à Rome, s'il faut en croire les historiens, le premier par l'empereur Claude, et le second par Caracalla. Ce dernier décorait le Cirque qui portait le nom de cet empereur.