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                 CHRONIQUE LOCALE.




    Nos rares promenades se dégarnissent de leurs ombrages,
et, si l'on n'y fait attention, nous n'aurons bientôt plus d'abri
conlre les ardeurs du soleil d'élé. Les séculaires Tilleuls de
Bellecour se meurenl de vieillesse cl plus d'un, celle année, esl
tombé de vétusté en menaçanld'écraser quelques-uns des nom-
breux enfants qui s'ébattent sous leur dôme de verdure. Pour
prévenir le retour de chûtes semblables, nous demandons à
l'autorité un examen altcnlif de tous ces tilleuls afin qu'on
abatte de suite ceux qui pourraient compromettre la sécurité
publique. Nous le demandons au nom des mères de famille
qui envoient leurs enfants dans cette promenade. Il serait ur-
gent, si l'on ne renouvelle pas entièrement nos tilleuls, de
remplacer les grandes lacunes que présente cette allée si touf-
fue autrefois et si dépouillée aujourd'hui, car c'est la seule
salle d'ombrage que fréquente notre société dans la belle sai-
son.
   Les arbres du quai de la Charité et les platanes du cours du
Midi nous semblent entrer aussi dans une voie de dépérisse-
ment. Leur feuillage s'éclaircit de plus en plus. Faut-il attri-
buer cet appauvrissement à l'humidité occasionnée par l'inon-
dation de novembre ou à des causes atmosphériques. Dans
tous les cas, on ferait bien de les tailler pour les empêcher de
filer et en accroître l'ombrage. C'est par cette opération qu'on
est parvenu à donner tant de vie et de puissance aux arbres du
cours d'Herbouville, aujourd'hui, l'une de nos plus agréables
promenades, depuis surtout que l'éclairage au gaz de nos ponts
et de notre quai St-Clair vient dessiner à l'œil une belle ligne
d'illumination. Elle serait très fréquentée, si, comme le cours
du Midi, elle n'élail pas aussi éloignée du centre de la ville.
   La grande allée Perrache voit tomber ses peupliers un à un,
ceux-ci sous l'action du temps, ceux-là, et c'est le plus grand