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2G9 la section industrielle. Les directeurs de cet intéressant éta- blissement avaient voulu, par une attention particulière, ré- server au président du congrès, M. de Saussure, l'honneur de la mise en feu des fournaises. MM. Iticz, Lortct et Fournet, accompagnés d'un certain nombre de membres, ont, dans leurs courses géologiques, visité le filon de plomb sulfuré argentifère et blende situé sur le cours de la Gère. Ces messieurs ont recueilli des échan- tillons de calcédoine, de baryte sulfatée, de quartz fiorite analogue à celui de Toscane, propres à appuyer la théorie de M. Fournet sur la formation des filons qui traversent la roche granitique, filons fort remarquables et qui méritent d'être profondément étudiés. Ces messieurs ont également visité un gisement de molasse marine. La magnifique usine de M. de Miremont pour le traite- ment des cendres d'orfèvre et le minerai de plomb de Vienne a également reçu cette catégorie de visiteurs, et le directeur de ce bel établissement a bien voulu les initier à tous les détails de cette intéressante industrie. La botanique a eu sa part dans cette solennité. M. Seringc, dans ses rapides excursions, a trouvé le ciste à feuilles de sauge, la camomille des teinturiers, le pistachier, le micocou- lier et Yamaranthe couché. A deux heures, toutes les divisions du congrès se sont ralliés sur le Champ-de-Mars où les attendait le dîner. Le temps était devenu superbe, le soleil magnifique, et c'est à peine si l'on apercevait encore quelque rare nuage dans le ciel, si triste et si sombre encore le malin et devenu radieux pour associer au labeur des hommes les splendides harmo- nies de la nature. Vers la fin du dîner, plusieurs toasts ont été portés : à la ville de Vienne par M. le président du con- grès scientifique de France, au congrès par M. le maire de Vienne, et aux dames de cette ville par un des membres du congrès. Vers les quatre heures, on remontait à bord des ba- teaux à vapeur, et bientôt on reprenait la route de Lyon sous le feu des canons et des boîtes, au bruit des fanfares de la musique, des chants des jeunes élèves de M. Maniquet, des joyeuses et cordiales acclamations qui s'échangeaient avec enthousiasme entre le congrès, la ville de Lyon et la ville de de Vienne qui était là sur la rive représentée par sa population presque tout entière. Les populations de Sainte-Colombe, de Chasse, deGivors,