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 quatrième couche, ainsi de suite, jusqu'à ce que la nappe
 ait acquis l'épaisseur qu'on désire lui donner. Cette épais-
 seur est quelquefois de 3 centimètres. Alors la nappe forme
une sorte de matelas qui s'enroule sur un cylindre placé à
 l'extrémité de la Carding, à l'opposite des tambours. Le car-
 dage est terminé : on enlève la nappe de la Carding, pour
la faire passer à la Hurdening qui commence le feutrage. La
Hurdening reçoit la nappe dans une double toile placée entre
 deux rangs de cylindre, lesquels, par un mouvement de ro-
 tation, font parcourir à la nappe toute l'étendue longitudi-
nale de la machine. Indépendamment de leur mouvement de
rotation, ces mêmes cylindres exécutent encore uu mouve-
ment de va et vient, au moyen duquel ils saisissent à son
passage la nappe enveloppée de la double toile -, ils l'écar-
tent en travers, la resserrent pour l'écarter et la resserrer
encore en même temps qu'ils la compriment. En un mot, ils
la feutrent, aidés qu'ils sont par des jets de vapeur commu-
niquant à la nappe une chaleur et une humidité qui facili-
tent le travail. La Hurdening produit ainsi un feutre encore
imparfait.
    C'est la Planking, qui doit achever d'opérer l'entière adhé-
sion des diverses parties de la laine que la Hurdening n'a
pu réunir complètement ; c'est la Planking qui donne au
feutre toute sa consistance, toute sa solidité. Cette machine
transversalement pourvue d'un double rang de cylindres
comme la Hurdening, fonctionne dans un autre sens. La
Hurdening a feutré en travers, c'est dans la longueur de l'é-
toffe que la Planking continue le feutrage et le termine,
Pendant cette dernière opération, la toile qui couvre le feu-
tre est fréquemment arrosée d'une eau de savon entretenue
par la vapeur à un certain degré de chaleur. En sortant
de la Planking le drap feutré est tout-à-fait confectionné.
L'opération totale, depuis l'entrée de la laine à la Carding