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la connaissance et à l'amour de celui qui est la source de fa
vie. Dans ce grand rêve de perfectibilité, Charles Bonne!
comprend les plantes elles-mêmes, et conjecture que les
plantes, comme certains phénomènes semblent l'indiquer,
sont des êtres sensibles, et par conséquent ont une ame. Si
les plantes ont une ame, cette ame, comme celle des ani-
maux, ne peut-elle pas être attachée à un germe indestruc-
tible, renfermant en puissance des organes nouveaux dont
le développement élèvera d'un degré la plante dans l'échelle
des êtres. De même que l'animal pourra s'élever un jour
jusqu'à l'humanité, jusqu'à la connaissance de Dieu, de
même Bonnet n'hésite pas à conjecturer que la plante pourra
 un jour s'élever jusqu'à l'animalité.
    Dans cette magnifique hypothèse de Charles Bonnet tous
 les êtres de la nature forment une progression qu'aucune
 lacune n'interrompt. L'existence future de chacun de ces
 êtres se relie à leur existence passée, leurs évolutions, leurs
 métamorphoses s'enchaînent naturellement les unes aux
 autres, et ne troublent en rien les rapports qui les unissent
 entre eux. Mais si les rapports des différents êtres dont cette
 progression se compose ne changent pas, celte progression
 elle-même dont tous les termes sont soumis à une plus
  grande perfectibilité, tend à se rapprocher sans cesse de la
  perfection infinie de celui dont elle émane. 11 y a un avan-
  cement perpétuel de tous les êtres vers une perfection plu»
  grande. A chaque évolution nouvelle, chaque être s'élève d'un
  degré, et le dernier terme de la progression, l'être plus
 parfait de tous les êtres créés, s'approche d'un degré de
 plus de la perfection souveraine.
    « Il y aura, dit Bonnet, un flux perpétuel de tous les indi-
 vidus de l'humanité vers une plus grande perfection ou un plus
  grand bonheur, car un degré de perfection acquis conduira
  par lui-même à un autre degré, et parce que la distance du-