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159 meilleure. Il y aurait pour lui, comme pour tous, profit moral et matériel à la prompte exécution de l'importante modifi- cation proposée. VI. D'autres considérations puissantes pourraient encore être produiles sur cette grave et intéressante question. On pourrait faire ressortir l'avantage immense que les communes obtien- draient de la régularisation de leur revenu trop souvent in- cerlain. On pourrait insister sur les vexations dont l'impôt de l'octroi est trop souvent l'occasion et la cause. On pourrait montrer la circulation plus facile et plus libre, le commerce dégagé de pénibles entraves, les propriétaires citadins avan- tagés d'une concurrence plus nombreuse de locataires par le retour dans les villes de certaines industries que les entraves de l'octroi repoussent actuellement en dehors des barrières. On pourrait insister enfin sur cet emploi d'utilité publique donné désormais aux 9 millions de frais de perception qui absorbent, en pure p e r l e , le huitième du produit brut des octrois, et aux 10 millions actuellement payés par les con- sommateurs en prime à la fraude et à la démoralisation. H suffit d'indiquer ces conséquences pour que leur importance et leur vérité deviennent évidents et soient appréciées. L'organisation nouvelle devrait donc obtenir la sanction générale, parce que, reposant sur des principes irrécusables d'équité, elle accomplirait une immense amélioration. Et ce résultat serait obtenu par le seul effet d'un revirement d'impôt, revirement dont les conséquences, essentiellement favorables aux classes indigentes, seraient en dernier résultat presque sans influence sur les charges imposées par les contributions directes aux classes fortunées. Et c'est là , il faut bien le remarquer, le principal mérite de la réforme proposée. Dans l'étal actuel, la taxe porlant sur