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c'est-à-dire à la prospérité nationale. Or, l'octroi nuit au pro-
létaire industriel, il nuit donc à la prospéiité du pays, il faut
donc le supprimer, rétablir l'équilibre, et revenir aux justes
principes dont par malheur on s'est écarté.
   Mais l'agriculture recueillerait de l'application du nouveau
système des avantages directs, dont la réalisation est indu-
bitable.
    Les produits agricoles trouveraient un écoulement plus fa-
cile et plus avantageux alors que, par la suppression des
octrois, leurs prix dans l'intérieur des villes étant diminués,
ils seraient accessibles à un plus grand nombre de con-
sommateurs.
    C'est sur les vins que se ferait surtout sentir cette heu-
reuse influence de la suppression des octrois. Il arrive en
effet souvent, à Lyon, que certains vins de basse qualité,
mais naturels, sains et purs, coûtent seulement d'achat 20 fr.
les 210 litres, et que ce coût est plus que doublé parles droits
d'octroi qui, s'élèvent pour cette même quantité à plus de 22 f.
    Il est évident que celte augmentation factice, imposée par
l'octroi au prix du vin, restreint la consommation, l'interdit
même trop souvent au pauvre, et provoque la fabrication de
vins frelatés dans la composition desquels entrent presque
toujours des drogues nuisibles.
    Si les droits d'octroi étaient supprimés, la consommation
 augmenterait donc et les vins obtiendraient vente plus
 prompte, plus assurée, et par conséquent bien plus avanta-
 geuse. Or, les vins sont un des principaux produits de l'agri-
 culture française; l'amélioration qui surviendrait sur leur
 vente et par conséquent sur leur prix, ne profiterait pas seu-
 lement aux propriétaires de vignobles, le bienfait de cette
 utile amélioration se refléterait par la correspondance des
 faits sur tous les produits, et par conséquent profiterait à tous.
    Voici un tableau qui prouve combien, dans les villes à oc-
 troi, la consommation individuelle augmente en raison de la
 diminution de la quotité du droit.