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utiles soient également supportées par les ressources géné-
rales, il paraît juste aussi que les dépenses de luxe soient sup-
portées, au moins en partie, par ceux auxquels elles profilent
plus spécialement.
    Il serait donc au besoin pourvu, comme aujourd'hui, à tout
 complément nécessaire de recettes, soit parles ressources di-
 rectes que posséderaient les communes, soit par des centimes
 additionnels volés par les conseils municipaux sur les impôts
 directs, soit enfin, dans certains cas et comme aujourd'hui, par
 des subventions coopératives de l'état.
   On conçoit d'ailleurs que les bases indiquées dans le tableau
 qui précède, pour la répartition entre les communes de la sub-
 vention de l'état, sont seulement des hypothèses dont les
 chiffres devraient être modifiés selon les besoins relatifs
 mieux prouvés de chaque catégorie.
   Mais dans l'application qui vient d'être développée, la sub-
 vention favorise seulement les 1,420 communes aujour-
d'hui soumises à l'octroi. Il resterait 35,832 communes
contenant ensemble 24 millions d'habitants, qui, dans ce mo-
ment, sont exemples de cet impôt, et dont les revenus n'au-
raient ainsi rien à perdre par sa suppression. Ces communes
ont cependant un urgent besoin de subvention pour suppléer
à l'évidente insuffisance de leurs ressources actuelles ; il serait
non seulement juste, mais encore infiniment utile de leur ac-
corder cet avantage. Il conviendrait donc de les faire parti-
ciper aussi au bienfait de l'heureuse innovation proposée.
   Si l'on tenait essentiellement à rester dans les limites du
produit actuel des octrois, de manière à réduire l'organisation
nouvelle à peu près à l'effet d'un simple revirement d'impôt,
comme on le verra ci-après, on pourrait affecter à la subven-
tion de ces communes les frais de perception que coûte main-
tenant l'impôt de l'octroi, plus le complément de la somme
payée chaque année à la contrebande par les habitants des
villes soumises à cet impôt.
  On a vu que la somme perçue par la fraude s'élève annuel