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de sa malice par le regard courroucé de son père devant
lequel il prit la fuite, honteux comme un roquet surpris com-
mettant un larcin.
   — Sur ma parole, dit Frédéric Malderton, pendant que la
famille reprenait en voiture le chemin de Oak-Lodge, M.
Sparkins est un admirable jeune homme. Quelle étonnante
instruction, quelle brillante élocution il possède !
   — Je pense que c'est quelque grand personnage déguisé,
dit miss Marianne ; cela serait d'un romantique charmant.
   • Il parle beaucoup et fort bien, fit observer timidement
   —
le malin Tom : il n'y a qu'un dommage, c'est qu'il n'est pas
toujours intelligible !
   — Je commence à désespérer que voire intelligence puisse
jamais valoir quelque chose, Tom, dit sévèrement le père
qui, au fond, avait été ébloui par la conversation de Sparkins.
   — Quant à moi, ajouta miss Thérésa^ j'ignore quelle sera
jamais l'étendue de votre intelligence, Tom; mais ce que je sais
parfaitement, c'est que, ce soir, vous avez été souverainement
ridicule.
   — Cela est très vrai, s'écria d'une voix unanime toute la
famille.
   Tom désappointé se fit tout petit dans un coin, et n'ouvrit
plus la bouche.
   Ce même soir, mislress et monsieur Malderton eurent une
longue conversation sur la position actuelle et sur l'avenir de
leur fille. Miss Thérésa se coucha en calculant si, en présence
de la probabilité de mariage qui lui était offerte, elle devait
 continuer à bien accueillir ceux qui antérieurement lui fai-
saient la cour; et pendant son sommeil elle rêva princes dé-
 guisés, bals splendkles, magnifiques parures, fêtes nuptiales
 et Horatio Sparkins.