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gens à marier de Camberwell, et même de Wandsworth(l),
sans compter ceux qui, chaque dimanche, pouvaient venir de
Londres ; Miss Malderton était aussi connue que le lion de
marbre qui décore la façade de l'hôtel Northumberland, et il
semblait, hélas ! que sa position fût aussi invariablement fixée.
— Je suis persuadée qu'il doit vous plaire, continua mistress
Malderton; il a de si belles manières !
— Il est si remarquable, dit miss Marianne !
— Il a un langage si pur et si fleuri, ajouta miss Thérésa !
— Il professe le plus grand respect pour vous., mon cher,
dit mistress Malderton à son mari d'un ton de confidence.
Monsieur Malderton toussa., et se mit à tisonner lefeu.
— Oh! je suis sûre qu'il apprécie vivement l'aimable so-
ciété de papa, dit miss Marianne.
— Il serait impossible d'en douter, s'écria miss Thérésa.
— Certainement ! et d'ailleurs il me l'a dit confidemment,
ajouta mistress Malderton.
-;.—• jÇ est bien ! c'est bien ! dit M. Malderton dont l'orgueil
était agréablement chatouillé ; si je rencontre ce Mossieu
Sparkins demain au cercle, je verrai s'il convient que je
l'invite. Je pense, ma chère, qu'il sait que nous habilons
Oak-Lodge à Camberwell ?
— Sans doute, il le sait. Et il sait aussi que chaque jour
vous vous servez, pour vos excursions à la cilé, de voire beau
cabriolet si somptueusement attelé.
— Je verrai, dit M. Malderton, se levant pour aller se cou-
cher, je penserai à cette affaire.
M. Malderton était un homme dont toute l'occupation et
toutes les pensées étaient resserrées entre la Bourse, le Lloyd,
l'hôtel du gouvernement des Indes et la Banque. Quelques
heureuses spéculations l'avaient élevé d'une obscurité voisine
de la pauvreté à une aisance brillante. Comme cela arrive
(1) Villages près de Londres, contenant une grande quantité de jolies
maisons de campagne.
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