Revue du Lyonnais » série 1 - n°14 ( 1841 ) » pp.048

                                  48
  misères physiques individuelles qu'entraîne à sa suite la vo-
  lupté vénérienne. Ailleurs, il trace, en termes non moins éner-
  giques, les ravages que cette dernière accumule sur l'espèce.
 Les recherches précises des slaticiens modernes, celles de
  Sûsmilch entre autres, et que nous avons fait connaître ail-
 leurs (1), ont pleinement confirmé la rigueur de cetanathème :
  « Les rejetons bâtards ne jetteront point de profondes ra-
 cines, et leur tige ne s'affermira point. Que, si avant (e temps,
 ils possèdent quelques branches en haut, comme ils ne sont
 point fermes, ils seront ébranlés par les vents, et la violence
 de la tempête les arrachera jusqu'à la racine. Leurs branches
 seront brisées avant que d'avoir pris de l'accroissement ;
 leurs fruits seront inutiles et âpres au goût (2). » «Les enfants
 des adultères n'auront point une vie heureuse, et la race de
 la couche criminelle sera exterminée (3)          »
    Tel est le fond de la doctrine hygiénique enseignée dans
les livres saints, où l'on trouve encore une foule de salutaires
préceptes sur lesquels les bornes prescrites à ce présent opus-
cule ne m'ont pas permis de m'arrêter. La science de la vie
sous son triple aspect physique, morale et sociale, y est dé-
posée en germe. Maintenant nous allons considérer les déve-
loppements que la loi nouvelle du christianisme lui a fait
subir ; car, à toutes les époques, il a surveillé avec amour la
santé du corps. Mais avant, reconnaissons que c'est grâce à
des emprunts faits aux institutions bibliques, que Zoroastre,
Confucius et Mahomet ont imprimé aux leurs proprés ce ca-
ractère de durée qui cause notre étonneraient.
                                 Docteur Francis DEVAY.
  (1) Ouvr. cit. p. 198.
  (2) Sages, chap. 4. p, 5, 5.
  (3) EccUs. chap. 3.


             (La 2e et dernière partie au prochain numéro).