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prêté un précepte de religion, et a mieux aimé la porter jus-
qu'au scrupule le plus minutieux, que de risquer de la laisser
négliger dans les circonstances importantes. Il est bien sin-
gulier, selon l'observation de Halle (l), que le peuple qui a
pu conserver tant de traces physiques des premiers caractères
distinctifs de ses ancêtres, soit remarquable presque partout
par une excessive malpropreté toutes les fois que les individus
se trouvent réunis dans une même enceinte, comme on le
voit à Rome, dans quelques villes d'Allemagne, et dans tous
les lieux où il y a un quartier particulier affecté a celte
nation. Si l'on peut supposer que ce caractère soit héréditaire,
il rend encore mieux raison du soin que le législateur a pris
de rendre la propreté obligatoire pour un peuple dont il con-
naissait le peu d'inclination à cette vertu domestique. Par
là encore il restreignait les ravages de certaines maladies
cutanées et surtout de la lèpre, affection que ses livres dépei-
gnent avec unefidélitéremarquable. On y trouve, parmi les
signes pathognomoniques qui la distinguent, cet état de
stupeur et d'insensibilité absolue qui gagne successivement
tout l'organe dermoïde, la décoloration et la chute des cheveux
qu'on n'observe guère dans les autre maladies. La tête se dé-
pouille, dit le législateur des Hébreux, et l'homme n'offre
alors qu'un spectacle digne de commisération.
   Les Israélites formaient leur corps par le travail et les
 exercices, et faisaient grand cas de la force corporelle, et
c'est la louange la plus ordinaire que l'Ecriture donne aux
braves de David (2). Moïse avait organisé le travail de ma-
nière que toutes les classes, tous les sexes fussent occupés, et
nous verrons plus loin que l'oisiveté où sont tenues les femmes
qui peuplent les harems, est une des causes les plus puis-
  Ci) Encyclopédie mélhod. art. hygiène, t. 7.
  (2) Rois 2, 23.