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Lorsqu'en tes nuits les rêveries
Jettent des songes de bonheur,
Alors demandes-tu peut-être
Au ciel, qui pour toi l'a fait naître,
Le cœur où tressaillait ton cœur.

                    V.

Tu m'aimerais ! — Vœu téméraire !
Oh ! si tel était mon destin,
Si mon cœur souffrant, sur la terre,
Trouvait un écho dans le tien,
Ange, oh ! pour te dire : Je t'aime !
J'inventerais un mot suprême ;
Comme le jour s'unit au jour,
Confondus dans la même extase,
Au sein du feu qui nous embrase,
Palpitants d'un égal amour,

Aux plus hauts sommets des montagnes
Je t'emporterais tout joyeux;
El dans les célestes campagnes,
Parmi les astres radieux,
Montrant à ta vue enivrée
La planète la plus dorée,
Tous deux ensemble, loin du sol
Où languit ton ame flétrie,
Vers les bords divins, ô chérie,
Là haut, — nous prendrions notre vol !
                            L. MOLLET.