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16 Lorsqu'en tes nuits les rêveries Jettent des songes de bonheur, Alors demandes-tu peut-être Au ciel, qui pour toi l'a fait naître, Le cœur où tressaillait ton cœur. V. Tu m'aimerais ! — Vœu téméraire ! Oh ! si tel était mon destin, Si mon cœur souffrant, sur la terre, Trouvait un écho dans le tien, Ange, oh ! pour te dire : Je t'aime ! J'inventerais un mot suprême ; Comme le jour s'unit au jour, Confondus dans la même extase, Au sein du feu qui nous embrase, Palpitants d'un égal amour, Aux plus hauts sommets des montagnes Je t'emporterais tout joyeux; El dans les célestes campagnes, Parmi les astres radieux, Montrant à ta vue enivrée La planète la plus dorée, Tous deux ensemble, loin du sol Où languit ton ame flétrie, Vers les bords divins, ô chérie, Là haut, — nous prendrions notre vol ! L. MOLLET.