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472                CHRONIQUE DE MAI I 9 O I

lyonnais bien connu de la presse, le père Delaigue, le
légendaire gardien de la Morgue, dontle scepticisme gouail-
leur faisait la joie des badauds fréquentant le ponton bran-
lant du Rhône.
   Le 22 mai, mort de M. Joseph Trogher, artiste peintre
qui s'était signalé dans les expositions de la Société des
Beaux-Arts par des marines et des paysages très remarqués.
   Le 25 mai meurt subitement, à Ecully, M. le général
Geytat, commandeur de la Légion d'honneur. Le général
avait de très brillants états de service. Il était né à Romans,
en 1826, et avait fait toute sa carrière dans l'infanterie.
   Le 30 juin, s'éteint, après une vie toute de charité éclairée,
et de dévouement, Mme Amélie-Caroline de Montpezat, en
religion sœur Stéphanie, supérieure des sœurs dites : « de
la Marmite. » Sœur Stéphanie avait conservé dans la vie
religieuse tout le charme de la haute éducation reçue dans
sa famille. On sait que la famille de Montpezat est une des
plus anciennes de l'Ardèche. L'humble sœur de la Marmite
sera profondément regrettée à Lyon, par la foule des pauvres
qu'elle assistait, par les amis sans nombre qu'elle élairait de
ses conseils indulgents et de sa vive intelligence.
   Enfin le 31, meurt M. Albin Donat, ancien syndic de la
Société des agents de change de Lyon.
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   Le monde des arts et des lettres accuse un mouvement
intéressant.
   Nos musées s'enrichissent de deux toiles remarquables :
une tête de femme de Corot, payée 26.000 francs, et un
portrait de femme de Fantin-Latour, acheté 20.000 francs.
   Signalons un décret, rendu le 19 mai, qui débaptise la
rue Tolozan, pour la nommer « rue Pierre-Blanc » et qui