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50 RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES « sur lesquelles elle coulait. » Que peut bien signifier cette légende ? Que veut dire cette rivière à laquelle on croit si fermement ? Nous supposons que les pèlerins devaient ritueli- quement faire le tour de l'hieron ou sanctuaire puis prati- quer une ablution quelconque avec l'eau de la petite source rarement à sec au solstice d'été : c'était une sorte de blanchi- ment de conscience et d'âme, analogue à celui qu'on recueille après le baptême et la confession catholiques. M. Vachez, Châteaux du Lyonnais, 1864, croit, confor- mément à la tradition locale, qu'il y avait à Pizey un château féodal détruit par un incendie entre les années 1296 et 1 309. Les substructions d'un château féodal ne disparaissent jamais complètement, et moins encore à Pizey, lieu désert, que partout ailleurs; les fouilles n'ont point révélé de fondations de ce genre, la tuile plate de l'époque ne jonche pas le terrain, ainsi que cela devrait avoir lieu : donc, ce château féodal n'a point existé. Cependant, Pizey aurait été un fief mentionné dans un traité de 1173 et, de plus, il fut le siège d'un mandement aux XIIC et xin e siècles. (A. Vachez, ibid.) Depuis des siècles nombreux, avant lesxn c et xm c siècles, Pizey était un fief et le siège d'un mandement : fief, il avait appartenu, ainsi sans doute que les bois et terrains envi- ronnants, aux prêtres du Mégalithisme ; ils y percevaient les redevances accordées de tout temps à la dulie vouée au service des autels, laquelle en outre, possédait le sol envi- ronnant à titre de némède ou de téménos. Il en fut de môme, sans doute, sous la domination romaine, les prêtres du paganisme vivaient aussi de l'autel, ils avaient peut-être même agrandi le domaine ressortissant à la dulie du baalat; les prêtres du christianisme auront continué les mêmes traditions sacrées et fiscales, jusqu'au jour où les