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156 CHRONIQUE DE JANVIER I9OI M. Alliod avait débuté comme avocat, jadis, dans la vie judiciaire, à Lyon. C'était un aimable original, plein de bienveillance et d'humour. Le 15 janvier mourait à Lyon M. Francisque Blanc, un excellent peintre-décorateur. Le 18, la presse de Lyon accompagne à sa dernière demeure, au cimetière de la Guillotière, M. Vitrou, rédac- teur de l'Express depuis quelques mois seulement, mais attaché depuis de longues années aux journaux de Lyon. Travailleur consciencieux et journaliste de la bonne école, M. Vitrou avait collaboré à plusieurs journaux de la Norman- die, son pays natal. C'était un tempérament original, mal servi par une cons- titution débile. Pour lui, le temps et l'espace ne comptaient pas. Il quittait, un soir, sa rédaction pour aller chercher au bureau de tabac voisin un paquet de cigarettes. Quelle mouche le pique ? Quelle idée vagabonde hante soudain son cerveau? Vitrou ne revient pas. Il s'était rendu, sans y songer, à Perrache, de Perrache à Marseille. Trois mois après, on le trouvait vaguement fonctionnaire en Indo- Chine. Il laisse dans la presse lyonnaise de sincères regrets. Le 28, s'éteint M. Finaz de Benevent, allié aux plus anciennes familles de Lyon. Le 29, nous apporte de Paris la nouvelle de la mort subite de M. Jean Berthoud, administrateur à Lyon de la Société des Cirages français, chevalier de la Légion d'hon- neur.