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 14e                      SOCIÉTÉS SAVANTES

l'auteur, qui établit nettement que ce Saint Suaire n'est qu'une simple
copie et non le Saint Suaire original. — M. le Président fait connaître
que, depuis la dernière séance, M. Nicolas Sicard, membre titulaire, a
été nommé chevalier de la Légion d'honneur. — L'Académie termine
l'examen de la proposition de changements à apporter au règlement.


   Séance du 20 novembre 1900. —• Présidence de M. Beaune. — M. le
 Président rappelle que, depuis la dernière séance, M. Arloing a été
 nommé commandeur de l'Ordre du Mérite agricole. — M. Pcrrin pré-
 sente un rapport sur la candidature de M. Patev, graveur, au titre de
 membre correspondant. Né à Paris, le 9 septembre 1855, M. Patey
 entra, en 1873, à l'Ecole des Beaux-Arts, dans l'atelier de Joufroy.
Deux ans après, il obtenait le second prix de Rome, pour la gravure
des médailles, et en 1881, le premierprix. Entre autres œuvres rappelées
par le rapporteur, il y a lieu de citer notamment la médaille de l'Expo-
sition de Lvon, dont l'avers a servi pour la célébration du bi-centenaire
de l'Académie. — M. le Président donne ensuite lecture du mémoire
de M. Léon Malo sur les Beaux-Arts au XXe siècle. Après avoir tracé un
tableau rapide de l'histoire des Beaux-Arts, dans le passé, l'auteur se
demande quelle évolution se prépare, pour le siècle qui va s'ouvrir. A
cet égard, il craint que l'Angleterre n'exerce une influence funeste.
L'Anglais aime, en effet, par dessus tout, ce qui est puissant et extra-
ordinaire. Tel est notamment le caractère du monument somptueux,
élevé à Hyde-Park, à la mémoire du prince Albert. Ainsi en est-il
encore de l'architecture du Palais de Svdcnham, dont la laideur n'est
égalée que par celle de la tour Eiffel. Abordant ensuite l'architecture à
l'Exposition universelle, l'auteur accorde un juste éloge aux deux Palais
des Champs Elysées, où l'on remarque une heureuse alliance de la pierre
et du fer. Mais, avec ce goût pour le confort et l'extraordinaire, n'est-il
pas à craindre que l'on tende de plus en plus à donner aux œuvres d'art
des proportions extravagantes ? Et, avec cette tendance, n'est-il pas à
craindre aussi qu'il ne reste plus qu'une faible place à la peinture et à la
statuaire?Ne voit-on pas, eu effet,que déjà la peinture religieuse n'existe
plus, et que les' considérations les plus prosaïques conduisent- de plus
en plus, à substituer la Science aux Beaux-Arts et aux Belles-Lettres.

• Séance du 27 iioivmbre ujuo. — Présidence de M. .Beaune. — .A la
suite de là lecture du procès-verbal de'la précédente séance, M. Beaune,