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          PENDANT LA PHRIODK REVOLUTIONNAIRE               423

faire aboutir la pétition de l'Académie de Dijon; 2° que le
secrétaire écrirait à l'Académie de Dijon pour lui témoigner
combien celle de Lyon approuve sa démarche et l'instruire
des délibérations qu'elle a prises à ce sujet.
   Dans le même sens, l'abbé Roux fut invité à faire con-
naître à l'Académie le discours qu'il avait prononcé peu de
jours auparavant, en présence du maire et des officiers munici-
paux de cette ville, sur le sujet suivant : « L'origine et
l'établissement des communes. » L'auteur s'est rendu au
désir de ses confrères et a mérité de leur part les fnêmes
applaudissements qu'il avait reçus du public.
   La rentrée du 16 novembre 1790 eut lieu sans incident.
Mais, pendant les féeries, plusieurs faits importants s'étaient
passés dans la ville. Quelques émeutiers avaient été con-
damnés, le 2 octobre, comme séditieux et assassins. Le
Chapitre des chanoines, comtes de Saint-Jean, avait pro-
testé le 10 octobre, et l'archevêque Yves de Marbœuf, le
15 novembre, contre la constitution civile du clergé. La
veille, le 14 novembre, l'abbé Bottin, curé de Saint-Just,
s'était rallié à la Constitution, dans un discours patriotique
tenu dans son église, en présence de la Municipalité. Une
ordonnance municipale, datée du 22 octobre, avait défendu
de porter une autre cocarde que la cocarde aux trois couleurs,
telle que la portait Sa Majesté le Roi.Enfin,le 15 novembre,
cinq officiers municipaux avaient démissionné et avaient
été remplacés par les cinq plus anciens notables, dont Roland
de la Platière. Delandine avait envoyé de Paris plusieurs
volumes de son Mémorial des Etais généraux, et quelques
exemplaires de sa motion relative à une nouvelle émission
d'assignats, qui paraissait avoir bien peu de chances de
sauver la France de la banqueroute. Le jour où on reçut
son envoi, l'Académie prit la résolution de ne faire aucune