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              CHATEAU SAINT-P1ERKE-DE-PIZEY                  45

chemin actuel ; tout au plus,' une ou deux ruelles condui-
saient entre les cases à la petite plate-forme au-dessus de la
roche verticale du côté sud-est.
   A part les murs des cases, on ne voit aucune autre
substruction, l'enceinte est livrée au pâturage, le gazon
recouvre le sol, quelques arbres poussent çà et là. Nous
n'avons trouvé dans l'enceinte à la superficie du sol, ou
dans les tas de pierres, que des débris de tuiles modernes;
mais sur le talus du fossé formant escarpe et dans le fond
du fossé, sur les pierrailles qui le recouvrent, de même que
sur les tas de pierres à l'est et au sud de la roche verticale,
nous avons trouvé de nombreux morceaux de tuiles gallo-
romaines ; un examen attentif de ces débris nous a prouvé,
que les tuiles n'étaient pas toutes de la même époque ni de
la même fabrication, il y avait des différences notables ; la
terre employée n'était pas de la même provenance, l'épais-
seur du plat de la tuile, la grosseur des rebords, leur forme,
la rainure sur le plat au bas du rebord, variaient suivant les
séries d'échantillons.
   Au Châtelard de Courzieu, on trouve dans le sol de
nombreux débris de la céramique gallo-romaine et, notam-
ment, des tuiles à rebords; mais ils sont rares à la surface
et sur les chirats : il faut faire des fouilles pour les trouver
dans la terre. Au château Pizey, au contraire, les débris de
la tuile à rebord sont répandus, de même qu'au cret de
Mercruy (Lentilly), sur le pourtour de l'enceinte, ce qui
indiquerait qu'il y a eu à Château-Pizey un édifice et peut-
être des habitations gallo-romaines. Sur ce point, l'élément
romain aura substitué une déité de l'Olympe à la déité
primitive, honorée par nos ancêtres d'un culte trop ardent,
qui, sans doute, portait ombrage à l'administration
romaine.