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I36          UN TRIPTYQUE DK SONNETS A LYON




                            LYON


      Que l'on vante, à Lyon, ses places et leur bruit,
      Ses grands quais où, bras nus, sourit la lavandière ;
      Ses barques conduisant aux orangers d'Hyère;
      Ses lampes d'ouvriers illuminant la nuit ;


      Ses fins tissus soyeux dont le monde est séduit,
      Ses usines sans nombre, où fume la chaudière !
      Moi, je cherche ta rue, ô ma belle Cordière ;
      Lyon est là pour moi; la Muse m'y conduit.


      Là, ta jeune ombre, ayant ses doigts blancs sur la lyre,
      Et murmurant ses vers que l'artiste aime à lire,
      Invisible à la joule, à nous se montre cncor.


      Dans l'écheveau brouillé de ces étroites rues,
      Que le Rhône et la Saône inondent de leurs crues,
      Ma Louise Labé, ta rue est un fil d'or.



   Sonnet XXX du Livre deuxième, Art. P. 100 des Sonnets
de la vie humaine, par Evariste BOULAY-PATY. Nouvelle
édition, Paris, 1852. — Exemplaire avec dédicace auto-
graphe « Hommage d'admiration à madame Adélaïde Ris-
tori. » Au fureteur.