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PIERRE LSKRICH 347 toine Reboul et de Conrad Badius (1561). Vingt-quatre gravures, parmi lesquelles la figure du grand-prêtre qui est digne de remarque. Eskrich a été aussi au service d'Henri Estienne. Celui-ci lui a fait faire une illustration assez étrange de l'histoire d'Hérodote (1) qu'il a signée : Henricus Stephanus illustris viri Huldrici Fuggeri typographus (2). Cette édition est en deux tomes : le tome I er , texte grec, 1570, et le tome II, texte latin, 1566. A la fin du tome II, sont quatre grandes planches pliées, hors texte : la vue de Babylone (319 mill. de haut et 450 mill. de large), le pont de Babylone et le château de Sémiramis (320 mill. de haut et 214 mill. de large), les jardins suspendus de Sémiramis (242 mill. de haut et 218 mill. de large). Nous avons ici un nouvel exem- ple de la diversité du travail de notre graveur : facile et hardi dans la première de ces vues; précis, fin et sec dans la quatrième. Mais les personnages, les fabriques et les arbres sont du même jet rapide et nerveux. Ces bois ont dû être gravés à Genève, en 1565. François Estienne, fils de Robert et frère d'Henri, s'y est établi en 1561 et a fait travailler Eskrich même, en 1562. On en a la preuve par la marque de l'Olivier, des Estienne, sur le titre des Sermons de Jean Calvin sur les Commandemens, et l'on verra un peu plus loin quelle plus intéressante beso- gne fut accomplie. Eskrich a quitté Genève en 1565. Sa femme a habité Lyon avec lui pendant quelque temps, puisqu'elle y a mis (1) Herodoti Halicarnassei historiée lib. IX Icônes quœnwidam memorabilium Structurai'uni. In-folio. (2) Ulrich Fugger, le célèbre banquier d'Augsbourg, a été un des commanditaires d'Henri Estienne.