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74            CHRONIQUE DE DECEMBRE I9OO
Forestière, près de Givors, où il consacra ses dernières
années aux oeuvres de charité et de bienfaisance.
   Il était chevalier de la Légion d'honneur, membre de
l'Académie de Lyon, de la Société de médecine, de la
Société des sciences médicales et de l'Académie de Tou-
louse.
   Le 14 décembre nous apporte la nouvelle de la mort, en
Corse, où il s'était retiré, du colonel Santelli qui commanda
si longtemps à Lyon le 52e régiment d'infanterie. Le
colonel était très connu chez nous. Lors de l'Exposition de
Lyon, le colonel Santelli qui avait eu une brillante conduite
au combat de Nuits, se rendait souvent au panorama de
Poilpot, boulevard de l'Hippodrome, et là, derrière le gar-
dien qui faisait l'explication de la bataille, le colonel à son
tour racontait par le menu les détails de cette terrible
journée. Lorsqu'il arrivait à l'endroit de la toile où il est
représenté, le colonel Santelli saluait militairement, la
larme à l'œil..., le capitaine qu'il était en 1870.
   Autre décès le même jour: on nous apprend, de Marseille,
la mort de M. Henry Revoil, le grand architecte, qui
appartenait à une famille d'Aix en Provence mais qui tenait
à Lyon par de nombreuses attaches. Son père était le pein-
tre lyonnais Pierre Revoil, qui fut directeur de l'Ecole des
Beaux-Arts de notre ville et à qui Lyon doit ses armoiries
actuelles. Henry Revoil étudia l'architecture avec Caristie,
le restaurateur des antiquités d'Arles. Son œuvre capitale
est la cathédrale de Marseille, qu'il fut chargé d'achever
après la mort du sculpteur Espérandieu, puis la restaura-
tion de Notre-Dame de la Garde. Il avait été architecte du
diocèse de Lyon. Architecte, peintre, archéologue de
grande valeur, Henry Revoil était membre correspondant
de l'Institut et tout récemment il était nommé commandeur