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252                        PIERRE ESKRICH

toutefois que de la fin de 1554, époque à laquelle il
demanda au Petit Conseil, sous le nom de Pierre Vase,
l'autorisation d'habiter la ville (1), dans laquelle il n'avait
dû faire, jusque-là, que des séjours temporaires et, dans
les intervalles, retourner à Lyon. Il sollicita, le 9 mai 1555,
toujours comme Pierre Vase, « painctre », d'être reçu
bourgeois (2), et ne fut reçu que cinq ans plus tard, en
 1560 :
   « Du 16 mai 1560. Pierre Vase natif de Paris, filz de
Jacob Kriche de Fribourg en Brisco, ayant deux enfans
masles Jehan et Théodore, ayant présenté requeste pour
estre receu à bourgeois, a esté receu gratuitement en con-
sidération des services qu'il pourra faire à la ville, en paiant
le seillot (3). »
   Eskrich, reçu bourgeois de Genève, abandonna le nom
de Vase et prit celui de Cruche. Mais il est à remarquer
qu'en toute occasion il prit soin de rappeler ses deux pseu-
donymes. Voici comment il est inscrit au Livre des Bour-
geois (4) : « Pierre Cruche dict Vase, natif de Paris, filz de
Jacob Cruche, de Fribourg Inbriscob (sic) a esté receu à
bourgeoys gratuitement eu esgarddes services qu'il peult à
l'advenir faire à la seigneurie, ayant Pierre Jehan et Théodore
ses filz (5). Gratis. »
   Notre graveur a eu, de sa femme, Jeanne Berthet, en



  (1) Archives de Genève, Registre des étrangers reçus habitants de
Genève, 17 décembre 1554. Le nom est écrit « Pierre Rase, natif de
Paris. »
  (2) Archives de Genève, Registre du Conseil, vol. 49, f° 71, v°.
  (3) Archives de Genève, Registre du Conseil, vol. 56, f° 39.
  (4) 1560, 16 mai. f° 99.
  (5) Il faut lire: « Ayant (ledict) Pierre. Jehan et Théodore ses filz.»