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                  cHRONiQur: D'AVRIL 1901                   399

Muller, Brissot, Amel, Persoons ; MM. Silvain, Boucher,
R. Duflos, L. Delaunay, etc. Souhaitons que la Comédie
Française prenne souvent maintenant, le chemin de Lyon.
Elle y trouve un si brillant accueil.
   Au Grand Théâtre, le 9 avril, intéressante reprise du
Prophète, avec Scarambcrg et M"c Soyer, de l'Opéra, pres-
qu'une compatriote ; elle est de Chalon. M"c Soyer a
montré de remarquables qualités vocales, un jeu plein de
sentiment et d'émotion, un grand style. C'est aussi une très
jeune et jolie femme. Elle a accentué encore son succès,
le ij, ç\iu\s Samson cl Dalila,qu\ clôturait la saison théâtrale.
   Aux tCélestins, le 10, première représentation de La
Bourse ou la Vie, excellente comédie d'Alfred Capus, qui
tire tout son comique d'un optimisme ahurissant.
   Là, un honnête homme qui s'est laissé associer le plus
sottement du monde à un banquier véreux, se voit mettre
en prison le sourire sur les lèvres.
   Tout ce monde est charmant, étourdissant ; rien n'y est
mélancolique, pas même la prison modern'style. Soirée
charmante et grand succès. Succès aussi pour la comédie
qui ouvrait la soirée, Afiernoou-Tea, autrement dit, pour ceux
qui parlent français en France : «. Le thé de l'après-midi »,
saynette pleine d'esprit, due à la plume de notre compa-
triote M. Schneider, à qui nous devons également cette
fine comédie : Les joies du talion, qui vient de voirie jour
 chez les éditeurs.
    Le 19, première de Marraine, comédie vaudeville de
 M. Janvier de la Motte, adaptation pénible du genre du
 Théâtre libre, où sous prétexte de réalisme', c'est seulement
 l'ennui et-l'écœurement que l'on rencontre. A Paris, ces
 choses-là résistent par L'élégance des toilettes, la. varve des
 acteurs, le luxe de la mise en scène. A Lyon, cela ne peut