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 36               L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER

 allantes rapportées par La Monnoye prouvent qu'ils doivent
 être exacts ( i ) . Mais quelle est cette affaire qui fut si désas-
 treuse pour du Verdier ? Peut-être un procès avec son beau-
 frère Etienne Papon, conseiller au bailliage de Forez, marié
 avec sa soeur Françoise du Verdier (2).
    En 1605, Claude du Verdier était déjà aux abois. Deux
 bourgeois de Lyon, Matthieu Gailliat et Jacques Tricaud,
lui réclamaient une somme d'environ 2,000 livres qu'il ne
pouvait payer ; après sentence de la sénéchaussée, ils avaient
lait saisir, dans la maison de Beauregard, sa vaisselle d'argent
et d'autres meubles. Ces affaires se ressemblent toutes, et il
serait fastidieux de raconter celle-ci : arrêts, commissions,
exploits, commandements et itératifs commandements, c'est
toujours la même chose. Il ne manque même pas ici un
incident classique : l'huissier trouvant porte close à Beau-
regard, une fille de chambre apparaissant enfin à une
fenêtre, déclarant que Monsieur « est aux champs », et que
Madame n'est pas levée. Bonne du Rocher se plaint que les
gens de loi aient indûment saisi six tasses d'argent qui sont
sa propriété personnelle, attendu qu'elles viennent de Jacques
du Rocher, son père ; il est vrai qu'elles portent la marque
de son mari, mais ce n'est pas sa faute si, en les faisant
reblanchir, on y a iait mettre les armoiries des du Verdier;
on a de même saisi, contre toute justice, une assiette et une
écuelle d'argent qui lui ont été données par sa mère, quand
elle tint sur les fonds du baptême la première fille des
époux du Verdier.

   (1) Bibliothèques françoises de la Croix du Maine et de du Verdier, édit.
Rigoley de Juvigny, t. III, pp. 145 et 380,
   (2) Une pièce des archives dép. du Rhône (série E, titres cités plus
loin), parle vaguement d'une « cause d'entre M. Papon et le sieut de
Vauprivas ».