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3)6 I.A SCULP'l'URi: A ROMK par un symbolisme ingénu et presque enfantin, ou plutôt d'une jeunesse adéquate à la religion commençante à laquelle il s'adaptait. Il se contenta de graver des coeurs, de tracer des triangles, de dessiner des branches de laurier, de repré- senter des poissons comme faisait Ursus ou la délicieuse Lygie, dans le beau livre de Sienkiewicz, Qao Vadis — d'inscrire des monogrammes d'un sens à la fois mystérieux et simple sur les autels et sur les tombeaux des galeries sou- terraines où les fidèles d'un culte que Tacite appelait : la superstition nouvelle, inconnue et grossière, trouvaient un refuge contre leurs persécuteurs. Mais après le règne de Constantin, alors que les sénateurs et les citoyens de la haute classe osèrent s'avouer franche- ment disciples du Christ, et tinrent à donner à leur dépouille mortelle une sépulture honorable, le domaine artistique s'accrut par l'emploi des sarcophages. Ce mot est d'origine grecque : sap/o-actyo; dévorant la chair. Pline ( i ) prétend qu'on trouvait, dans le territoire d'Assos, une pierre qui possédait cette propriété particu- lière. L'usage des sarcophages était devenu fréquent sous les Antonins, quand une loi défendit la crémation des morts (2). Les deux plus anciens sarcophages connus sont le premier et le septième à gauche de l'escalier du musée de Latran. D'après leur sculpture on conclut à une origine antérieure au ivg siècle. Sur la face du premier de ces sarcophages on voit la résurrection de Lazare; Moïse en train de frapper le rocher; trois hommes fuyant et un quatrième étendu sur le sol; enfin l'histoire de Jonas, divisée en trois parties. (i) Liv. xxxiv, ch. 17. (2) Agincourt. T. m , p. 49 et suiv.