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                 DE L'ANTIQUITÉ A LA RKNAISSANCK                       433

   C'est également l'incendie qui fit disparaître, au com-
mencement du siècle, en 1825, la plus grande partie des
marbres décorant l'église de Saint-Paul hors les Murs,
réédifiée aujourd'hui avec plus de richesse que de goût.
Une statue mutilée de Boniface IX, Tomacelli, le beau
chandelier pascal que l'on peut voir dans le chœur actuel,
et le ciborium gothique dessiné par Arnolfo del Cambio
échappèrent seuls aux ravages du feu.
   Du Ve' au IXe siècle, les inscriptions ne donnent aucun
nom de sculpteur romain (1). A Sainte-Praxède, j'ai vu
sur une inscription du Xe siècle le nom d'un certain
Magister Christianus qui sculpta le tombeau d'un cardinal
Pierre, ayant assisté au concile du Latran présidé en 964
par le pape Léon VIII (2).
   Depuis cette époque, l'épigraphie romaine nous livre les
noms de nombreux sculpteurs ou plutôt ouvriers en
marbre. Ces inscriptions sont marquées sur les arcades, les
frises, les tombeaux, les ambons, les trônes d'évêques, les
ciboriums, qui, ainsi qu'on peut en juger dans l'église type
de Saint-Clément ou dans la basilique de Saint-Laurent
hors les Murs, sont placés autour du maître-autel, à une
place réservée aux diacres et aux enfants de chœur, et
divisée elle-même en un triple chœur par un chancel
(septum marmoreum) qui la sépare du reste de l'édi-
fice (3).


   (1) Boito, Arch. Cosmaiesca, p. 5.
   (2) Besch, Roms, 11.
   (3) Les ambons, de chaque côté, servaient à la lecture de l'Evangile et
à celle de l'Epître. Dans le sanctuaire, défendu par un second chancel,
s'élevait la table du sacrifice, sacrificatorium ; au-dessous était placé le
mariyrium, caveau voûté qui renfermait les reliques des saints ; le
   N J 6, — J u i n 1901.                                             28