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440                   LA SCULPTURE A ROME

Pierre. Clément VII la fit transporter à l'endroit actuel.
Quoique d'un style un peu sec, elle est belle de lignes ; ses
draperies sont intéressantes.
   C'est encore à Paolo Romano qu'on doit le tombeau de
Fra Bartolommeo Caraffa (1417), grand camérier d'Inno-
cent VII, dans l'église des chevaliers de Malte ( 1 ) ; et le
monument funèbre du cardinal Stefaneschi, à Sainte-Marie
du Trastevere.
   Fra Bartolommeo Caraffa, couvert de son armure et la
main sur la garde de son épée, gît au sommet d'un sar-
cophage dont la paroi antérieure, partagée en caissons au
moyen de colonnes torses, porte les armoiries du défunt et
une inscription en lettres gothiques. Cette œuvre était
placée autrefois à une grande hauteur et à l'intérieur de
l'église ; l'effigie libre et hardie du chevalier produisait un
effet grandiose que sa position actuelle lui a fait perdre (2).
   Quant au cardinal Stefaneschi, il est étendu sur un sar-
cophage où sont sculptés deux chapeaux de cardinal peints
en rouge et une inscription. Au-dessus s'étend un baldaquin
de marbre dont la frise est incrustée de mosaïques (3).
   Non loin de ce tombeau on peut voir celui du cardinal
Philippe d'Alençon. Il présente avec le monument Stefa-
neschi des points de ressemblance singuliers. Un bas-relief
représente le mort sur sa couche funèbre, environné de
prêtres et d'anges portant des cierges : un des prêtres, qui
ressemble à un apôtre, tient dans ses bras un enfant dans
ses langes, symbole de l'âme du mourant. Le sentiment et


  (1) Giucci. IÅ“nografia dei santi ordini religiosi e cavallareschi,!, 25.
  (2) L'inscription est celle-ci : Magister Paulus fecit hoc opus.
  (3) Cardella, Memoric storiche dei Cardinali, et Ciacconius donnent
des détails intéressants sur ce cardinal.