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420                 L'ACADHMIE DK LYON

même à l'Académie, comme nous le verrons un peu plus
loin.
   Dans la séance du 25 mai, Coggel, le peintre de la ville,
fut introduit pour présenter, de la part de la Municipalité,
le projet de la décoration destinée au feu d'artifice de la
Saint-Jean, représentant le génie de la Constitution, qui
met une écharpe à Minerve. Il a demandé à l'Académie une
inscription appropriée au sujet. La ebose mise en délibéra-
tion, on a pensé que rien n'y pouvait mieux convenir que
les deux vers suivants, qui se trouvent dans « l'Epître à mes
concitoyens », lue par Vasselier, dans la dernière séance
publique :
      Et l'écharpe devient le signe du mer il e,
      Bien mieux que des Romains les terribles faisceaux.

   Coggel se chargea de les porter à MM. les Officiers muni-
cipaux.
   Que se passa-t-il dans l'intervalle? Le même Coggel se
présenta de nouveau, le 15 juin, pour savoir définitivement
quelle devise l'Académie avait choisie pour le tableau du
feu de la Saint-Jean et si elle voudrait la lui remettre. Sur
quoi l'Académie a observé que, son usage étant de présenter
elle-même au Consulat, par ses officiers, le sujet et la devise
dont le choix devait être en sa possession, il convenait,
attendu le changement des circonstances, de délibérer sur
cet objet. Coggel s'est retiré. L'Académie a délibéré et arrêté
que le secrétaire en fonctions verrait M. le Maire, lui expo-
serait la situation actuelle de la Compagnie vis-à-vis de la
Municipalité nouvelle, le désir qu'elle avait de conserver un
droit qui lui avait été accordé par délibération consulaire (du
 30 juin 1763), et, dans le cas où l'Administration se ren-
drait à ses vœux, elle autorisait son secrétaire à convoquer