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DE L'ANTIQ.UI'1'É A LA RENAISSANCE 277 vaincues par Pompée ( i ) ; Déeius, qui fondit une tête colossale en bronze pour Publius Lentulus Spinther, con- sul en 697, œuvre inférieure à une tête analogue sortie des mains d'un Grec répondant au nom de Charès. Nous devons, quelle que peu étendue que soit la liste des sculpteurs ayant porté des noms romains, en retrancher encore les Grecs affranchis qui, d'après l'usage, adoptèrent les noms de leurs patrons : tel Marcus Cossutius Cerdo, affranchi de Marcus Cossatius, et Lollius Alcamenes affranchi de Lollius. On pourrait, néanmoins, ajouter aux artistes romains quelques noms qui se présentent sous une forme achaïque. Le grec était devenu à tel point le langage artis- tique à Rome, que des artistes romains signèrent parfois leurs œuvres avec des caractères grecs (2). Sans doute, il a existé d'autres sculpteurs romains que ceux dont les noms nous sont parvenus. Quand, à l'époque des empereurs, l'art fut devenu une mode, et que les artistes grecs abondèrent à Rome, ils eurent vraiment de bons élèves romains, qui donnèrent peut-être ces copies des chefs-d'œuvre de Scopas, de Myron et de Lysippe qui, de nos jours, ont été regardés comme des originaux (3). III L'amour de l'art fut d'abord éveillé à Rome par les généraux romains, qui donnaient aux habitants de la Ville l'occasion d'admirer les sculptures, les trophées et (1) Pline, 1. xxxvi, chap. v. (2) Ex. Tvaio; pour Gnaeus, pâte de verre (Winckelmann). (3) Cf. Cantu. Storia degli Italiani, t. I.