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278               LA SCULPTURE A ROMK

les objets d'art qu'ils rapportaient de Sicile, de Macédoine
ou de Campanie pour orner les temples et les places
publiques. Par exemple, la Junon apportée de Véii par
Camille ; le Jupiter imperator enlevé à Préneste par Titius
Quintius Cincinnatus ; la Vénus Vicirix prise aux Sam-
nites par Fabius Fabricianus ; l'Hercule ravi par Fabius
Maximus.
   La vue continuelle de chefs-d'Å“uvre dont les pillages
successifs et systématiques des Titus Flaminius, Marcus
Fulvius Nobilior, Lucius Paulus, Mummius et tant d'au-
tres, augmentèrent beaucoup les trésors de la Ville, fit
naître le désir d'en accroître encore le nombre. Mais
comme il n'existait pas chez les Romains d'artistes capables
de satisfaire cette passion nouvelle, les maîtres les plus
habiles de la Grèce furent attirés à Rome par les promesses
d'un généreux patronage. On vit alors affluer les Hermo-
dore de Salamis (143 av. J . - C ) , Pasitèles, qui fournit
pour les temples romains des figures de dieux en ivoire ;
Posis qui, au dire de Varron cité par Pline, imita admira-
blement la nature dans la représentation des fruits ; Ophe-
lion qui sculpta le buste de Sextius Pompéius et qui est
peut-être l'auteur de la superbe statue de Pompée, du palais
Spada ; Arcésilaus que Lucullus et César employèrent ;
Stephanos et Menelaus, Grecs établis à Rome vers la fin
de la République. On peut joindre à ces noms ceux de
Posidonius, d'Ephèse, de Lœdus, de Statiates, de Pytheas,
de Zopire et de Teucer qui, au témoignage de Pline,
vivaient vers l'époque de Pompée. Diogène qui décora le
Panthéon, et Thaletius, fondeur en bronze, appartiennent
au premier siècle de l'Empire.
   Bientôt, les amateurs et collectionneurs romains dont
beaucoup avaient fait leurs études en Grèce, se multiplié-