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             DE L'ANTIQUITÉ   A LA   RENAISSANCE           271

 toscan, fut celui d'un peuple d'artistes, non plus dépourvu
d'instruction comme ses ancêtres, mais privé néanmoins des
connaissances anatomiques si nécessaires pour indiquer l'ac-
tion naturelle et le libre exercice de la vie. Ils se mirent à
figurer la vie par un mouvement violent des membres, par
un développement inharmonique des muscles, par des gestes
exempts de naturel. Les draperies adhèrent au corps et révè-
lent avec exagération les formes; les images, outrant le
réalisme, mettent en scène des monstres d'un symbolisme
étrange et compliqué, comme des sphinx ailés, des grif-
fons, des hippocampes, des hommes à queue de poisson.
Les Etrusques, pendant cette période de leur art, reprodui-
sent ce qui les frappe comme étant le plus caractéristique.
Ils n'ont pas la profonde compréhension de la nature qui
permettait aux Grecs de représenter, dans ce qu'on a appelé
une noble abstraction, les plus belles qualités de la forme. Ils
traitent les accessoires avec un soin exagéré et indiquent,
dans la nudité, des détails que FAchaïe, éprise de la pleine
harmonie de l'œuvre entière, aurait subordonnés et sou-
mis à l'ensemble. De là un défaut d'unité dans les produc-
tions étrusques ; des côtés admirables, mais un effet général
manqué.
   La troisième époque de l'art étrusque, l'époque commu-
nément appelée Gréco-Etrusque, est caractérisée par le
développement toujours grandissant de l'influence grecque.
L'Hellénisme envahit l'Italie après la prise de Syracuse,
l'an 212 avant l'ère chrétienne. Il finit par absorber com-
plètement l'art national étrurien. C'est à cette période qu'on
doit ces chefs-d'œuvre : l'Orateur, Arringatore, du Musée
des Offices; l'Enfant à la colombe, de Leyde ; TEnfant au
 Vatican et beaucoup d'autres bronzes dispersés dans les
musées d'Europe ; période des plis régulièrement ondulés