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PIHRRH KSKRICH 2)9 Il est probable que Trento a pris part à la composition de cette histoire, si même elle n'est pas tout entière de lui ( i ) . On peut regarder comme certain que Théodore de Bèze, auquel on l'a attribuée, n'en est pas l'auteur. Cet ouvrage, écrit dans une langue incorrecte, appartient à la littérature satirique du milieu du xvic siècle. C'est un pamphlet violet contre ia Papauté et le clergé catholique, et il n'y a pas moins de grossièreté dans les images. Ces excès étaient dans l'esprit du temps (2). Il ne faut pas dès lors s'étonner ciue ce pamphlet ait été détruit. Il paraît n'en être resté que quatre ou cinq exem- plaires, et le seul exemplaire complet que nous connaissions se trouve dans le cabinet des estampes du musée de Berlin; il provient du cabinet de M. de Nagler. Ce livre n'a de prix et n'offre d'intérêt que par son illustration. Le dessinateur et le graveur étaient inconnus, mais ces planches, a-t-on dit, sont dans le style et la manière de Bernard Salomon. Ce nom aurait dû être écarté, car le petit Bernard est mort en 15 61, et ni le dessin ni la gravure ne sont de ce merveilleux artiste. Cependant ce travail, quoiqu'on y observe une vigueur et une expression inat- les livres qu'ils avaient présentés précédemment (parmi eux l'Histoire de la Mappemonde), « estant ouy le raport des ministres ». (Registre, vol. 60, f° 124 r°.) (1) Dans un passage où l'auteur parle des contes et nouvelles conte- nant des histoires de moines, il ne cite (p. 178) que des écrivains et des ouvrages italiens. Il n'y avait aussi qu'un italien qui pût parler des dames de Congruo et de Condigiio et pour inventer ce nom de Pin^ocaires (pinzoeheri, bigots, hypocrites), qui est purement italien. (2) Ce n'était pas seulement des presses de Genève que sortaient ces pamphlets. Il en a été publié à Lyon au moins une vingtaine.