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 244                        PIKRIÅ’ KSKRIC1I

 deux noms de Cruche et de Vase. Il a toujours signé Cruche
 au moins à Lyon ( i ) . Il a été aussi toujours inscrit sous ce
 nom dans les ehartreaux de l'impôt, les rôles des penno-
 nagcs et les comptes (2).
    Une autre altération s'est produite, et Pierre Cruche,
s'il en a été l'auteur, n'a fait que suivre l'exemple de son
père. ]1 a signé, en 1566 et en 1568, du nom de Parus
Eshricheus, Peints Escrichens, Petrns Eskrichins, des histoires
et des cartes dessinées et gravées par lui. Eskrich était une
forme différente du nom primitif Krug, Crich ou Kriche.
C'est celle que nous avons adoptée, parce que Jacob Krug
portait ce nom en France, et aussi parce que Pierre a signé
de ce nom, en latin, trois de sec ouvrages, et a passé
marché sous ce même nom avec Jean-Baptiste Trento pour
la Mappemonde papisliqne (3). Mariette et Papillon (4) ont
retenu cette désignation. Nous la retrouvons aussi dans
l'édition de l'Histoire de. l'ancien et du nouveau Testament
donnée par Jean-Thomas Hérissant en 1771 (5).
   C'est déjà un fait singulier qu'un graveur, au xvi° siècle,
ait produit sous son nom des pièces de sa main ( 6 ) ; les
avoir produites sous trois noms différents est encore plus


  (1) Nous avons sous les yeux des quittances et des actes signés de la
sorte en 1574, en 1575, en 1584, en 1585 et en 1587.
  (2) Quelquefois aussi sous les noms de « maistre Cruchi. maistre
Cruchy, maistre Cruzy. »
  (3) Dans plusieurs des arrêts du Conseil de Genève à l'occasion du
procès avec Trento ; le nom est orthographié Eckriche et Eccriche.
  (4) J. M. Papillon, Traite àc la gravure eu bois, J766, t. I, p.- 522.
  (5) Cette édition contient un grand nombre de gravures de Pierre
Eskrich.
  (6) Les graveurs sur bois, au XVIe siècle, ont signé rarement leurs
ouvrages.