Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   LE PKOl'KSSKUR OLI.IKR                  I8 I

venir s'établir dans l'Ardèche, aux Vans, où par une inad-
vertance de l'état civil une seconde / fut ajoutée au nom.
Léopold Ollier naquit dans cette commune, le 2 décem-
bre 1830. Il n'avait donc pas encore tout à lait atteint sa
soixanteet dixième année quand la mort vint le surprendre.
   Après avoir brillamment terminé ses études au pension-
nat des Basiliens, de Privas, où il passa sa première jeunesse,
il allait à Montpellier suivre les cours de la Faculté de
médecine pour continuer les traditions médicales de sa
famille.
   En 1851, à 21 ans à peine, il venait à Lyon, concourait
pour l'internat des Hôpitaux, était reçu le premier de sa
promotion, et dès ce moment se consacrait à peu près exclu-
sivement à la chirurgie. Elève de Bonnet, qui lui témoigna
jusqu'à la fin de sa carrière la plus solide amitié et s'honora
d'avoir été son maître, Ollier fut amené, sous les auspices
de ce clinicien distingué, dès ses débuts dans la carrière
médicale, à étudier plus particulièrement les maladies du
squelette et des articulations. Nommé chirurgien-major de
PHôtel-Dieu au concours de 1860, sans négliger la chirurgie
générale, à laquelle il consacre de nombreux mémoires et
travaux, il se spécialise dans l'étude des affections osseuses.
   De ses observations cliniques, de ses expériences de labo-
ratoire, de ses persévérantes recherches, sortit bientôt cette
importante découverte, l'une des plus remarquables et des
plus précieuses de la chirurgie à travers les âges, la régéné-
rescence osseuse et comme conséquence la chirurgie conserva-
trice.
   Grâce à la propriété du tissu osseux, si nettement mise en
évidence par Ollier, de pouvoir se reproduire lorsque son
enveloppe, le périoste, est conservée, et modeler ainsi une
nouvelle formation squelettique, les malheureux jadis impi-